J'écris sur une plage au soleil
Ses rayons fusent entre mes orteils
Glissent au long de mes cuisses
Les caressent avec soin, délice...

Une femme dors, nue, à l'ombre
D'un rocher, sommeil en place
Pâle lueur, blanche trace
Émergeant de la pénombre

Ses bras derrière sa nuque
En guise d'oreiller, elle respire
Des seins, à exciter tout satyre
À faire pâlir tout eunuque

Terminant le rebond du ventre : un creux
Où s'élève, ensuite, comme majestueux
Le plateau pubien, de lumière irisé...
Sous quelques poils annexes
Se dessine la pointe divisée
De la cicatrice d'un sexe

Pris au piège de mes émois
Le crayon entre mes doigts
Je tricote un érotique rêve :
D'une impulsion, brève
J'ai la verge en éventail
Prête à mener bataille !

Je fends l'espace qui me sépare
De la belle endormie
Et viens poster, sans retard
À ses côtés, mon vit

Je mate isolément, avec entrain
Les détails qui m'étaient lointains
Et, masturbateur fou, plein d'allant
Précipite mon jouir, à tout vent !

J'ai réveillé la belle
Elle a bougé un bras
J'me fais la belle
Qu'elle ne me voit pas
Et découvre, alors, ébahie
Sur sa peau, mes spaghettis...