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Marc-Antoine Saint-Amant

Fils d’un officier de marine issu d’une famille de marchands, Saint-Amant (1594 - 1661) n’apprit pas les langues anciennes mais, par une curiosité naturelle, se forma dans la société de quelques hommes instruits. Grand voyageur, il visita plusieurs pays d’Europe (nommé gentilhomme ordinaire de Marie-Louise de Gonzague, Reine de Pologne, il résida notamment deux ans à Varsovie), l’Amérique du Nord, le Sénégal, les Indes, parlait plusieurs langues vivantes, s’intéressait à la musique, à la peinture, aux sciences...
 
Durant sa jeunesse et son âge mûr, il hanta les cabarets où il puisa certainement son inspiration pour écrire ses pièces bachiques et libertines, d’une verve joyeuse et d’un style haut en couleur, qui en font très vite un poète libertin original à la réputation fantasque et capricieuse. «Ce poète avait assez de génie pour les ouvrages de débauche et de satire outrée…» (Boileau). Il inaugura le style qualifié de «burlesque» ; son œuvre se démarque clairement de la tradition académique par un vocabulaire, un rythme et des images où brillent un éclat baroque. Élu, dès sa création en 1634, membre de l’Académie française, il y limita sa collaboration à la rédaction des mots burlesques du Dictionnaire.
 
Il passa les dernières années de sa vie dans un calme modeste et mourut dans la misère.
 
Outre son Moïse et ses Œuvres poétiques (1629-1643-1649), Saint-Amant a publié : Rome ridicule, petit poème burlesque (1643), Stances sur la grossesse de la Reine de Pologne (1650), Stances à M. Corneille sur son Imitation de Jésus-Christ (1656) et Génération (1658). Ses oeuvres complètes sont sur Gallica, le site de la BNF.

Ses textes

Entrer dans le bordel...
La jouissance
Un ministre puritain...