Le puceau et la Séxa
Thierry Bonneyrat
Nous étions sur un banc
Quelques personnes autour.
Y posait votre amant
Vous, sexagénaire
Androgyne par endroits
Votre robe fendue
Robe blanche pourtant
Votre peau émaillée
De déraisons
De rougeurs
Votre main assurée
Depuis des ans
Depuis des morts
Puisera ma jeunesse
Sans détour aucun
Et sans nul tabou
Vous vous baladerez
Là à mon entrejambe
En faisant fi de tout
Fuit ! l’amant !
Disparu !
Vous saisirez le membre
De ce jeune blanc-bec
Et vous le branlerez
Il perdra aussi sec
Sa raison ; affolé
À peine osera t-il
(Il osera pourtant)
Écarter votre robe
Près de votre toison
Et votre peau fripée
Chantera ces années
De charmes et de vices
Passés.
Quelques personnes autour.
Y posait votre amant
Vous, sexagénaire
Androgyne par endroits
Votre robe fendue
Robe blanche pourtant
Votre peau émaillée
De déraisons
De rougeurs
Votre main assurée
Depuis des ans
Depuis des morts
Puisera ma jeunesse
Sans détour aucun
Et sans nul tabou
Vous vous baladerez
Là à mon entrejambe
En faisant fi de tout
Fuit ! l’amant !
Disparu !
Vous saisirez le membre
De ce jeune blanc-bec
Et vous le branlerez
Il perdra aussi sec
Sa raison ; affolé
À peine osera t-il
(Il osera pourtant)
Écarter votre robe
Près de votre toison
Et votre peau fripée
Chantera ces années
De charmes et de vices
Passés.
© Thierry Bonneyrat
2010
2010