Une forêt pelue tapisse tes coteaux ;
Mon œil de loup louvoie sur cet alpage,
Nostalgique d’une algue éradiquée des plages.
La patte de mon œil tatoue tes biscoteaux.
Poil évadé du slip, poil sauvé du râteau,
Poil réduit au bosquet de l’aisselle, au pacage
De nos gueules rasées, rescapé de l’affouage ;
Poil au clou, pilori ; j’ai froid de ton manteau.
Je le retrouve en toi ce poil qui tout t’emboise ;
Villosité patibulaire dont il nous poise.
Sois mon chat siamois, sois mon ours et mon tigre ;
Laisse mes doigts lisser, peigner ton poil à moelle ;
Qu’en ta pilosité ma peau de roc s’immigre.
Dans la glace où je tremble il me manque ton poêle.
Mon œil de loup louvoie sur cet alpage,
Nostalgique d’une algue éradiquée des plages.
La patte de mon œil tatoue tes biscoteaux.
Poil évadé du slip, poil sauvé du râteau,
Poil réduit au bosquet de l’aisselle, au pacage
De nos gueules rasées, rescapé de l’affouage ;
Poil au clou, pilori ; j’ai froid de ton manteau.
Je le retrouve en toi ce poil qui tout t’emboise ;
Villosité patibulaire dont il nous poise.
Sois mon chat siamois, sois mon ours et mon tigre ;
Laisse mes doigts lisser, peigner ton poil à moelle ;
Qu’en ta pilosité ma peau de roc s’immigre.
Dans la glace où je tremble il me manque ton poêle.
© Lionel Labosse
inédit 2008
inédit 2008