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Le bien vient en dormant

Alexis Piron

Pour éviter l'ardeur du plus grand jour d'été,
Catin dessus un lit dormait à demi-nue,
Dans un état si beau qu'elle eut même tenté
L'humeur la plus pudique et la plus retenue.

Sa jupe permettait de voir en liberté
Ce petit lieu charmant qu'elle cache à la vue,
Le centre de l'amour et de la volupté,
La cause du beau feu qui m'enflamme et me tue.

Mille objets ravissants, en cette occasion,
Bannissant mon respect et ma discrétion,
Me firent foutre à l'instant cette belle dormeuse.

Alors elle s'éveille à cet effort charmant,
Et s'écrie aussitôt : Ah ! que je suis heureuse !
Les biens, comme l'on dit, me viennent en dormant !

 

Note : ce texte est une parodie d'un poème du même nom de J.B. Grécourt