Veinement ton orgueil veut cacher ta beauté :
Mon oeil, toucher lointain, plein de flamme et d'extase,
Soulève le velours, perce les plis de gaze,
Et ton corps m'apparaît en pleine nudité.
Comme le vendangeur, amoureux de ses vignes,
Parmi les pampres verts compte les grappes d'or,
Je visite les fruits de mon jeune trésor,
Et respire les fleurs qui parfument les lignes.
L'artiste et le poète ont seuls ce dont charmant
De déchirer de loin voiles et vêtements,
Pour baiser au grand jour la beautée toute nue.
J'ouvre l'écrin vivant de tes secrets bijoux ;
Mes doigts semblent palper ta cuisse, tes genoux,
Et jusqu'au clitoris ma langue s'insinue.
Mon oeil, toucher lointain, plein de flamme et d'extase,
Soulève le velours, perce les plis de gaze,
Et ton corps m'apparaît en pleine nudité.
Comme le vendangeur, amoureux de ses vignes,
Parmi les pampres verts compte les grappes d'or,
Je visite les fruits de mon jeune trésor,
Et respire les fleurs qui parfument les lignes.
L'artiste et le poète ont seuls ce dont charmant
De déchirer de loin voiles et vêtements,
Pour baiser au grand jour la beautée toute nue.
J'ouvre l'écrin vivant de tes secrets bijoux ;
Mes doigts semblent palper ta cuisse, tes genoux,
Et jusqu'au clitoris ma langue s'insinue.
in Amours et Priapées (1869)