Mon coeur est un violon
Sur lequel ton archet joue,
Et qui vibre tout du long,
Appuyé contre ta joue.
Tantôt l'air est vif et gai
Comme un refrain de folie,
Tantôt le son fatigué
Traîne avec mélancolie.
C'est la chanson des baisers
Qui d'abord court, saute et danse,
Puis en rythmes apaisés
S'endort sur une cadence.
C'est la chanson des seins blancs
Qui s'enflent comme des vagues,
Puis se calment, tremblant
Puis comme un lac aux frissons vagues.
C'est la chanson de ton corps
Qui fait chanter ses caresses,
Puis s'éteint dans des accords
De langoureuses paresses.
C'est la chanson qui rend fou.
Rend-moi fou, ça te regarde;
Mais si tu fais trop joujou
Sur le violon, prend garde!
(...)
Sur lequel ton archet joue,
Et qui vibre tout du long,
Appuyé contre ta joue.
Tantôt l'air est vif et gai
Comme un refrain de folie,
Tantôt le son fatigué
Traîne avec mélancolie.
C'est la chanson des baisers
Qui d'abord court, saute et danse,
Puis en rythmes apaisés
S'endort sur une cadence.
C'est la chanson des seins blancs
Qui s'enflent comme des vagues,
Puis se calment, tremblant
Puis comme un lac aux frissons vagues.
C'est la chanson de ton corps
Qui fait chanter ses caresses,
Puis s'éteint dans des accords
De langoureuses paresses.
C'est la chanson qui rend fou.
Rend-moi fou, ça te regarde;
Mais si tu fais trop joujou
Sur le violon, prend garde!
(...)
Extrait - in Les Caresses (Ed. définitive de 1882)