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Tantra - Homme

Les exercices spécifiques à l'homme ont deux objectifs interdépendants :  le contrôle de l'érection et le contrôle de l'éjaculation.

 

 

Contrôle de l'érection


L’érection dépend du groupe nerveux "parasympathique" qu’il faut stimuler par un contrôle de l’esprit sur le souffle : inspirer lentement et profondément dans l’abdomen, expirer en un soupir ralenti et silencieux. (L'idéal est que ce régime respiratoire s’établisse dès les préliminaires et pendant les rapports).

Exercice : L’érection commence par une relaxation : l'homme s’observe, calme, serein, il ne laisse pas son moteur sexuel s’emballer (trop d'excitation ou de stress, tout comme l'abus de café-thé ou d'alcool, peut empêcher l'érection ou la restreindre en force ou en durée.)

Puis pratiquer le mula bandha.

L'idéal est d'arriver à une érection simplement par le mula bandha. Mais ce n'est pas évident bien entendu. Vous pouvez donc vous aidez manuellement par une masturbation classique, cependant cette masturbation ne devra pas se faire en vous excitant avec des images ou fantasmes, mais en vous concentrant sur l'action de votre main et vos sensations.


Muscles érecteurs du pénis


En se gorgeant de sang, les muscles bulbo-caverneux (cf. Anatomie) ramènent le pénis raidi près du corps. Le compresseur de l’urètre retient lui le sang, une fois l’érection obtenue.

L’érection s’entretient par la contraction (non spasmodique, mais puissante et contrôlée) des muscles de la base du pénis qui retiennent le sang dans l’organe. Serrer à fond l’anneau musculaire de la base du pénis intensifie l’érection et retient l’éjaculation.

Testicules


Le dartos, muscle tout mince situé juste sous la peau des bourses, est important pour la vitalité et la virilité.

 

Une douche froide et une friction une fois par jour.

Hanches et fessiers


La technique du "hoola hoop" en stimulant et tonifiant le bassin, plus précisément les nerfs émergeant de la colonne lombaire, augmente l’efficience sexuelle, et de plus combat la cellulite et la constipation.

Debout, écarter les pieds d’au moins 30 cm et tourner les vers l’extérieur, puis plier les genoux pour abaisser le bassin d’environ 20 cm, pas plus, le bas-ventre étant contracté et le bas du dos relaxé.

Les mains sur les hanches, faites décrire au bassin un cercle aussi ample que possible, le buste et la tête restant immobile : tout se passe sous la taille. On décompose le mouvement en 4 temps :

1- repousser le pubis vers l’avant et vers le haut, en basculant le bassin;

2- pousser la hanche vers la gauche;

3- propulser le postérieur vers l’arrière;

4- pousser la hanche vers la droite.

Faire ainsi trois tours complets dans un sens puis trois dans l’autre, après quoi on revient à la position initiale debout, pieds écartés.

Se reposer un peu , respirer calmement, observer ses réactions (surtout au plancher pelvien qui relie le pubis au coccyx), puis refaire un cycle de 2-3 rotations, ainsi de suite à volonté, 3 mn par jour.


Bonus :

 

La Masturbéditation, exercice de masturbation méditatoire, tenir 30 mn et c'est l'extase !

 


Contrôle de l'éjaculation

L’éjaculation est une chose, l’orgasme une autre. L’éjaculation est la jouissance brève qui stoppe l’orgasme avec un grand O tel que le conçoit le Tantra. Retarder l’éjaculation n’implique pas de suite de parvenir à cet orgasme, mais d’abord d’avoir des expériences intenses et satisfaisantes. Il ne s’agit pas non plus d’un renoncement définitif à l’éjaculation, mais de maintenir l’érection pour des relations nombreuses et durables.

L’éjaculation dépend du groupe nerveux "sympathique" qu’il faut apaiser par une respiration abdominale lente et profonde, pour éviter la contraction des muscles enserrants la base du pénis (si l’on s’observe lors d’une éjaculation on sentira le spasme qui se propage à ses muscles). Ce sont ces muscles qui par leurs contractions spasmodiques provoquent la trop brève volupté de l’éjaculation. Une excitation trop intense et non contenue (psychologiquement) peut faire aussi jouir trop rapidement, mais après tout ce n'est pas si grave et tout à l'honneur de la femme qui peut provoquer une telle excitation ;-)

En dehors des rapports


Pour favoriser la rétention du sperme, on peut uriner par palier : pendant l’arrêt, imaginer qu’on réabsorbe l’urine en contractant, fortement et simultanément, les 2 sphincters ainsi que le releveur de l’anus. Intercaler un maximum de paliers (5 à 10) et pratiquer régulièrement. C'est la technique dite du "stop-pipi", facile à pratiquer et efficace.

On peut aussi s’exercer à contracter fortement - décontracter - contracter ... ces muscles, en insistant sur la décontraction qui servira à retarder l’éjaculation.

Pendant les rapports


L’ orgasme "vrai" ou Mahâshuka (grand bonheur) s’obtient par un contrôle du flux spermatique où il s’agit de stopper son flux descendant en lui imprimant un mouvement ascensionnel vers le cerveau.

Le contrôle du flux nécessite une maîtrise de la respiration, en particulier de l’expiration. La respiration abdominale lente et profonde doit être répartie sur plusieurs va-et-vient successifs, et non pas synchronisée sur ceux-ci. Il faut inverser le processus ordinaire : poussée-expiration / retrait-inspiration, c'est à dire inspirer en pénétrant et expirer en se retirant. On peut inspirer aussi par le nez et par paliers (5 à 9) dans les poussées en retenant sarespiration dans les retraits et ce jusqu’à remplir les poumons ; après quoi, suite à une brève rétention, on expire d’un coup par la bouche (en poussant un "ha!") pendant un retrait.

Une maîtrise des mouvements coïtaux est également nécessaire : il faut éviter les mouvements saccadés, spasmodiques ou semi-hystériques ; le corps doit être souple et détendu et jouer d’ondulations de la colonne vertébrale, plutôt que d'exercer de constants coups de reins... Oubliez le rentre-dedans à la porno nous dit le Tantra ! Je dirais plutôt pensez à alterner, moduler, dans la subtilité, en pensant l'acte comme une danse où tout est permis mais bien dosé, sensuel et ressenti, le contraire d'une mécanique froide ou binaire.

On l'aura deviné, ces techniques (très efficaces) peuvent s'appliquer à toutes les positions (missionnaire, levrette...) et pas seulement pour la "voie de la vallée" préconisée par le Tantra.

Au point limite


L’art suprême consiste à rester actif sur le fil du rasoir, au point limite de l’éjaculation. Cela donne des sensations exceptionnelles !.

D’une manière générale : on détourne l’attention du lingam, surtout le gland, pour s’intérioriser dans le ventre dont on relaxe à fond les muscles.

Jiva bandha : replier la langue au maximum, la repousser le plus loin possible vers l’arrière. Le dessous de la langue se trouve ainsi en contact avec le palais. On contracte alors la langue pour créer une pression contre le palais et "bloquer" le souffle. (un peu compliqué mais ça permet de détourner l'attention...)

Se servir du crémaster : suspensoir naturel, il "arme" par contraction les testicules, en les accolant au lingam. S’intérioriser dans les bourses peut le relaxer et le contrôler pour le détendre au maximum.

Techniques taoïstes : serrer les dents au maximum et fermer très fort les paupières, jusqu’à ressentir une vibration derrière les oreilles (pas efficace personnellement), ou bloquer le souffle à pleins poumons et ouvrir le thorax - contracter le bas-ventre.