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Sur le charmant visage aux lèvres caressantes,
Gina s'est accroupie et savoure un instant
Le frôlement si doux et le souffle excitant
Qui lui font présager les voluptés naissantes.

Soudain, sur le derrière aux fesses bondissantes,
La verge de Gina s'abat en crépitant,
A coups précipités, rageurs, déchiquetant
Le doux satin des chairs naguère éblouissantes.

C'est qu'il faut à Gina le concert haleté
Des sanglots de douleur rythmant sa volupté,
Car les molles amours sont pour elle sans charmes.

Sous les cris étouffés sa chair trésaille enfin,
Et sur le beau visage inondé par les larmes,
Gina s'épanche à flots dans un spasme sans fin.

© Louis Perceau
in Douze sonnets lascifs pour accompagner la suite d'aquarelles de Madame Gerda Wegener intitulée Les Délassements d'Eros
(Ed. Erotopolis -1925 , à l'enseigne du Faune)