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Théophile Viau

Après une enfance bucolique au sein d'une famille protestante et de petite noblesse, Théophile de Viaui (1590 - 1626) s'initie à la débauche pendant son adolescence :  poète à gages, il suit une troupe de comédiens errants. En 1615, il s'installe à Paris et entre au service du comte de Candale en qualité de secrétaire poétique. Il a des façons impies et licencieuses qui flattent l'hostilité de l'aristocratie face au despotisme croissant.  
 
Son écriture est aisée et innovante. C'est un moderne. "Il faut écrire à la moderne ; Démosthène et Virgile n'ont point écrit en notre temps, et nous ne saurions écrire en leur siècle ; leurs livres quand ils les firent étaient nouveaux, et nous en faisons tous les jours de vieux." (in Première journée).
 
À travers son premier recueil de ses Oeuvres poétiques (1621), il confesse son libertinage spirituel avec une telle candeur et un tel succès, que la morale en vigueur s'en offense. Le scandale s'aggrave encore, en 1622, par la publication du second recueil de ses oeuvres et surtout celles, sans son accord, des Délices et du fameux Parnasse satyrique. Il fait deux ans de prison où il écrira quelques-unes de ses meilleurs pièces. On lui reprochait surtout ses croyances très libres et ses  pratiques homosexuelles. 
 

Banni, puis gracié, il mourra des suites de sa captivité, un an après sa libération, à l'âge de 36 ans. Il sera le poète le plus lu au 17ème siècle. Puis, oublié au 18ème, il sera redécouvert par les romantiques, notamment Théophile Gautier.


Ses textes

D'un impuissant
Je ne vis...
La Solitude
Mes couilles...
Mesdames qui avez...
Ministre du repos...
Phyllis
Quelle fièvre...
Tu me branleras la pique