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Pierre Corneille Blessebois

Né Paul-Alexis De Blessebois, il devient Pierre-Corneille De Blessebois en  1660,  date à laquelle il abjure, plus par intérêt que par conviction, la religion protestante de ses parents. Il fut surnommé le "Casanova du 17è siècle" ou encore le "poète-galérien". Auteur de tragédies sérieuses et d'ouvrages licencieux, ses œuvres ont souvent un fort accent autobiographique fondé sur une vie pour le moins aventureuse et remplie de frasques amoureuses.

 

Il  publie en 1668 son premier ouvrage : Aventures du Parc d'Alençon et c'est de là que naîtront ses ennuis. Cet ouvrage relate en effet les aventures galantes de l'auteur en égratignant sérieusement au passage la vertu des Alençonnaises et la réputation de ses concurrents malheureux. Un de ceux-ci, Hector de Marle, investi de la tâche de vérifier les titres de noblesse se venge en "oubliant" de faire figurer au registre le nom de la famille de Blessebois. Blessebois tente alors de mettre le feu à sa maison. Arrêté au moment où il allait passer en Angleterre, il est emprisonné à Alençon où ses nombreuses maîtresses continuent, jusqu'en prison, de venir se disputer ses faveurs. 
 

Libéré en 1672, Blessebois se met en chemin pour Paris et s'arrête à Sées où l'attend une de ses maîtresses, Marthe De Sçay, à laquelle il a promis le mariage. Dans cette ville, Blessebois signe (en rajoutant au passage la particule à son  nom) un contrat de mariage avec celle-ci. Il empoche la dot et, arrivé à Paris, il s'empresse de la mettre dans un bordel. Celle-ci, bientôt revenue de ses illusions, fait rendre une ordonnance de prise de corps contre Blessebois qui se retrouve de nouveau en prison à l'hiver 1973 où il entreprend la rédaction du Rut ou la pudeur éteinte

 

Libéré à la fin de l'été, il rédige deux ouvrages religieux puis, lors d'un séjour en Normandie en 1674, il tue le mari d'une de ses maîtresses qui refusait de lui  payer le prix promis pour ses faveurs. Cette fois il s'enfuit en Hollande où il écrit Le Bordel de mademoiselle de Sçay, tragédie en 3 actes où il exhale sa rancœur contre son ancienne fiancée. 

 
Il retourne en France entre 1677.  A bout de ressources,  il s'engage dans l'armée de terre, puis dans la marine royale, dont il finira par déserter. Retrouvé et fait prisonnier en 1682, il est vendu en 1686 aux colons de Guadeloupe où il est acheté par Marguerite La Garrigue, veuve et propriétaire d'un grand domaine. Il recommence bientôt à intriguer en se faisant passer pour sorcier, envoûtant divers personnes, les faisant disparaître, simulant l'apparition de zombies et diverses autres mystifications qui lui valent de nouveau la prison. De retour en France, il fait paraître à Rouen en février 1697 le roman Le Zombi du grand Pérou où il relate toute cette aventure. C'est la dernière trace que l'on ait de lui.

Ses textes

Adieu de Céladon à Dorimène
Jamais vit...
Je ne savais pourquoi...
Que de charmes !...
Que n'attribuez-vous...