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Aura deux couilles qui voudra,
Je ne prétends gêner personne ;
Moi, je n'en ai qu'une, elle est bonne :
L'autre viendra quand Dieu voudra.
Nayant que cette couille-là,
Ma tante, la religieuse,
Devant le monde en plaisantait.
Disant, d'un air de précieuse,
Qu'avec une couille on était
Incapable de jamais faire
Des enfants dont on fût le père ;
Et ce propos se répétait
Non pas une fois, mais cinquante.
A la fin, voyant que ma tante
En était impatientante,
Je fis un enfant à ma tante,
Et par là, d'un seul coup, je fis
Mon cousin germain et mon fils.
cité in Chansons joyeuses, mises au jour par un ane-onyme, onissime (1765)