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Charles Collé

Fils de bonne famille, il s'adonne tôt à la chanson menant en parallèle une carrière  fructueuse dans les affaires. Il se lie avec plusieurs chansonniers de son temps, dont Alexis Piron, et devient en 1729 l'un des premiers membres de la Société du Caveau. Il compose de nombreuses chansons, souvent libertines, dont il publie les  moins osées dans des recueils intitulés Chansons joyeuses, mises au jour par un  âne onyme, avec un grand succès. Occasionnellement, il a composé des chansons  patriotiques dont La prise de Port-Mahon (1756) qui avait dans le genre narquois  un avant-goût de Marseillaise...

 

Par la suite, il compose pour le théâtre du Duc d'Orléans, dont il est le  secrétaire, une foule de pièces burlesques qui le font surnommer "le Corneille de la parade". Cet amuseur public publie également des critques, reprochant par exemple à Rameau de noyer les poèmes dans la musique dans ses opéras...   "le Poète a son orgueil musical".

 

Puis, il donne des comédies plus ambitieuses, toujours légères, mais plus  longues et plus travaillées. Il y est encouragé par sa femme, épousée en 1757, et  qui veux faire de lui un véritable écrivain (sic). La vérité dans le vin est qualifié de "chef-d'œuvre du théâtre grivois" et obtient un franc succès. Mais le vent  tourne au théatre du Duc, un souci affiché de respectabilité le met progressivement à l'écart... Sa célèbre comédie Partie de Chasse de Henri IV (1762) fut censurée jusqu'en 1774.

Ses textes

Aura deux couilles...
L'amant tropf vif...
La marchande de cons
On ne dispute point des goûts