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Claude-Henri Voisenon

Claude-Henri De Fusée, ou Claude-Henri Persée, est dit De Voisenon, du nom du château construit près de Melun où il est né.
 
Sa mère meurt d’anémie peu de temps après sa naissance et il est confié à une nourrice asthmatique qui lui transmet son infirmité. D’intelligence vive et précoce, à douze ans il adresse à Voltaire, dont il restera toute sa vie l’ami, une pièce de vers qui lui valut cette réponse : "Vous aimez les vers ; vous en ferez de charmants ; venez me voir, et soyez mon élève."
 
Voisenon brille bientôt dans tous les salons à la mode, surnommé "Petite poignée de puces", tellement il était amusant, piquant dans la conversation et superficiel, frivole dans ses relations. Une charge d’abbé et une place à la cour (il fut l’historiographe des petits-fils de Louis XV) lui permet d’assurer sa vie quotidienne. Il compose des pièces de théâtre, surtout des comédies (Les Mariages assortis - 1744, La Coquette fixée – 1746, L'Amant déguisé ou le Jardinier supposé – 1769), un opéra (L'Amour et Psyché, 1760) et excelle dans les contes badins et légers, quand ce n’est pas libertins (Zulmis et Zelmaïde - 1745, Tant mieux pour elle – 1760), ainsi qu’en poésie (Le Code des Amants -1739)
 
Grand amateur de bon vin, de bonne chère et de galanterie, il a, malgré sa santé fragile et un physique ingrat, du succès auprès des femmes qui s’arrachent ses vers (la lecture au lit était paraît-il une de ses occupations favorites…) : il fut le poète attitré de Mme de Pompadour.
 
Quelques années avant sa mort, il est reçu à l’Académie française (1772). Ses Œuvres complètes ont été publiées en cinq volumes par la comtesse Turpin de Crissé en 1781

Ses textes

Les tétons de ma cousine