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Quand l'Orient perleux ses campagne redore,
Les flambeaux de la nuit faisant place au Soleil,
Et Diane, laissant son pasteur au sommeil,
Du regret qu'elle a en sa corne décolore :

 

Ses rameaux chevelus, où l'oisillon s'essore,
Retentissent du bruit qu'il fait à son réveil,
Saluant de son chant le pompeux appareil
Que tient, sortant du lit, la jaunissante Aurore.

 

Les fous et les flatteurs vont au lever des Rois ;
Le chasseur tend sa toile à la brèche d'un bois ;
Le courbé laboureux à la charrue ahanne ;

 

Le berger fait sortir son bien aimé troupeau,
Pour le mener repaître au son du chalumeau : 
Et moi, pour mon plaisir, je prends le cul de Jeanne.

 

 

Note : L'Arétin est une référence à Pietro Aretino, poète italien du 16è qui composa des vers érotiques.

- 1620 - Cité dans Le Cabinet secret du Parnasse, receuil de poésies libres, rares ou peu connues, pour servir de supplément aux oeuvres dites complètes des poètes français, compilé par Louis Perceau.