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Je voudrais bien sous la voûte infernale
Être un Ixie en tes bras étendu,
Presser ton corps heureusement rendu
En cet état que mon coeur se l'étale.

 

S'il m'advenait, nulle peine fatale
Ne m'aigrirait ce bien trop attendu,
Je semblerais un Adonis pendu
Au col mignon de la Reine d'Idale*.

 

Quel heur plus grand désirer pourrait-on
Que de toucher ta gorge et ton téton ?
Baiser ta bouche et ses perles insignes

 

Me pourrait rendre un demi-dieu parfait,
Mais passer outre et t'avoir à souhait,
Je serais tel qu'un Mars entre les signes.

 

 

* Aphrodite
cité in Anthologie de la poésie amoureuse de l'âge baroque (Gisèle Mathieu-Castellani, Ed. LGF, 1990) - p. 87