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Combien j'ai douce souvenance
De nos amours, ô ma Clémence,
Ces jours à jamais effacés,
J'y pense,
Où sont nos coïts insensés
Passés !

Te souvient-il lorsque ma pine,
Luxurieuse et libertine,
Entre tes lèvres se glissant,
Coquine
Tu me suçais en rougissant
Souvent ?

Dis-moi, te souvient-il encore
De ces caresses que j'adore :
Ma langue avide en frémissant
Dévore
Ton clitoris rose et dardant
Son gland.

Te souvient-il du tour agile
De notre tête-bêche habile,
Quand ma langue, du cul au con,
Docile,
Répondait à ton postillon
Mignon ?

Te souvient-il de ta soeur Luce
Qui me branlottait le prépuce,
Tandis que toi, tu lui mettais
En puce
Ta langue au con et lui faisais
Minet ?

Oh ! qui nous rendra nos foutries,
Nos jouissances, nos orgies ?
Oh ! qui nous rendra ces amours
Jolies
Qui doraient nos nuits et nos jours
Toujours !
cité in Petite anthologie de la poésie érotique (Ed. Michalon, 2002) - p. 131-132