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Lorsque j'étais comme inutile,
J'avais un mari si habile
Aux plus doux passe-temps d'amour,
Qu'il me caressait nuit et jour.
Ores, celui qui me commande,
Comme son tronc gît dedans le lit,
Et maintenant que je suis grande,
Il se repose jour et nuit.
L'un fut trop vaillant en courage
Et l'autre trop alangouri.
Amour, rends-moi mon premier âge,
Ou rends-moi mon premier mari.
in Oeuvres complètes (Ed. Gabriel Raibaud, 1958)