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Le Bestiaire d’Eros

Jacques Hiers
L’accorte paysanne
Aux sens aiguisés
Poursuivait ses amours
Se trouvant partagés
Entre bouc et valet,
Zoophile courtisane
Et maîtresse avisée,
Elle se voyait comblée
Jouissant à la campagne
De saillies bien variées…
Ainsi, en appétit,
Délurée paysanne,
Entre travaux des champs
Et toutes autres corvées,
N’en était pas moins femme,
Voulant se faire aimer
Et goûter aux plaisirs
Ma foi des plus variés…
Vous le savez déjà,
Elle avait pour son bouc
Un goût immodéré
La poussant à s’unir
En jardin ou en pré
À cette belle bête,
Toujours si bien montée
Et bien sûr toujours prête
À la venir combler !
Ainsi donc là ce jour,
La voilà en amour
Avec ses préférés :

Après le déjeuner,
Au lieu de faire la sieste,
Elle se mit dans la tête
De se faire honorer
Bien ici tour à tour
Par ses Amants zélés
Faisant tout et le reste…

Elle s’était retroussée
Et bien déculottée,
Ses bas avait gardé,
Ceints là de jarretières
Pouvant là exciter
Son benêt de valet
Qu’il la prît de devant
Où même de derrière !
Le valet sur le dos,
Elle vint le chevaucher
Pointant en son conin
La haute et belle chair
Qui vint la pénétrer
Là sans ménagement
Besognant, besognant
Sans faire là de manières…
Une tache de soleil
Tombait là sur son cul
Eclairant le fossé
Aux petits poils frisés
Entourant l’anusienne
Rose brune pincée…
Le cul de s’agiter,
Les hanches souveraines
Larges et peu enveloppées
Menaient quoi qu’il advienne
Une belle chevauchée…
Et les mains du valet
Pressaient deux fesses pleines
Qu’elles voulaient soulever,
Tandis qu’un rouge épieu
Menait ici grand train
En la fendine amène…
Les beaux seins libérés
Claquaient sur la poitrine
Du benêt de valet
Qui parfois les tétine
Et les mord à moitié ;
Le bouc en liberté
Qui lentement chemine
Au milieu de ce pré
Vient lécher une fesse
Et même le fossé
Qui va et se redresse
S’écartant à moitié
Où perle une sueur
Que le bouc semble aimer…
Il lèche avec adresse
Le popotin dressé,
Sous la langue l’anus
S’entrouvre tout irisé
Et sous cette perverse
Et chaude cajolée,
S’activent ici les fesses
Sur la pine dressée ;
Par dessus son épaule
La paysanne lorgne
La position du drôle,
Dont déjà la bandée
Veut que d’un pied
Elle frôle
Et frotte à volonté
La couillée suspendue
Du bouc à sa portée…
La voilà excitée,
Ne se dominant plus,
Elle descend et elle monte
Au long de la pinée
Et tend son cul sans honte
Voulant bouc tenter…
Elle interrompt son rut
Sur la queue du valet,
Tire le bouc au collier
Et le fait se placer
À cheval sur ses fesses
Et puis, avec adresse –
Elle est bien habituée ! –
Le guide avec ivresse
Au creux du troulinet ;
Il s’y plante, il s’y plaît
Et ma foi, sans attendre,
Commence à pénétrer,
L’oeillet va se détendre,
Accueillant à souhait,
Entre bouc et valet
Elle va là se faire prendre !
Les choses vont bon train,
Le bouc en son fignin,
Le valet en sa fente,
Le trio libertin
Là contre toute attente
Se démène et là geint,
En cris et souffles répétés,
Elle sent là sur sa taille
Les pattes de l’animal
Qui la viennent enserrer,
Tandis qu’en son anal
Et large troulinet,
Le grand bouc infernal
Fornique à volonté,
Le valet en son Graal
À fond vient l’enfouiner,
Quelle belle Bacchanale
Mes Amis là c’était !!

Je vais sur l’écritoire
Ma plume déposer,
La fin de cette histoire
M’a si fort excité
Que je vais là devoir,
Ma foi, me contenter (!)…
Si le présent grimoire
Sur vous a bel effet
Et si ces vers en vous
Ici, le désir sèment,
Alors, je vous l’avoue,
Point là ne vous cachez,
Lectrices et lecteurs
Faites donc là de même,
Ainsi, pour votre auteur
Plaisir sera complet…
© Jacques Hiers
2012