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ta poésie elle respire par tes pores de pornocrate
aguerri aux joies de la matière
aux soupirs de symphonies du foutre de la terre
les orifices de ton corps lourd de tes amours passées et à venir
tous tes élans toutes tes blessures
tes yeux tout ronds en bleu d'azur écarquillés
qui percent les âmes échevelées devant ta face
ton imposture de dieu présent de dieu absent
les déshabillent de leurs outrages aspirent leurs bouteilles à la mer

si elle étouffe dans ton bureau trop lourd
passe au-dessous en tapinois
et tapis-toi tout près de moi
joue au gros chat et la souris viendra
et tu la mangeras
mais tout d'abord  tu passeras ta grande langue râpeuse
sur mes lèvres d'abricot tout chaud
tu dégusteras grignoteras les grains tous les raisins
tu suceras le jus tout sacré tout sucré
tu essuieras les larmes de mes citrons pressés
tu boiras mon étoile substantifique moëlle
tu seras mon nectar mon ambroisiveté
toujours mère de nos vices et toujours dérivant
des ciels de haute glisse

ta poésie elle me coupe le souffle
elle éteint mes bougies me verse au fond du puits
d'une source de feu taquine la petite fille
amoureuse du loup la pousse dans les bois
des mondes utérins au détour des chemins
elle erre dans mes envies de pique-nique impromptu
sous la table cachés chuchotant des secrets
de Polichinelle enivré tombé d'un bureau troué
béant dans la gloire de mon chant
© Libera