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En rencontrant ses yeux de braise
J'ai eu comme un coup de chaleur
Et pour accroître ce malaise
J'ai ressenti quelques vapeurs.
Cette forte poussée de fièvre
Me laisse là, tout pantelant ;
Et le fait de boire à ses lèvres
Est le meilleur médicament

Car ma doctoresse en personne
Guérit mon mal et me bichonne !
Car ma doctoresse en personne
Guérit son mâle et me bichonne !


Sans plus redouter les angines
Ni d'être en mal de gorge enfin,
Je me serre sur la poitrine
De mon amour de mèdecin ;
Mon coeur bat alors bien trop vite
Pour râler ses derniers soupirs :
Le bouche à bouche seul invite
À me ranimer quand j'expire

Car ma doctoresse en personne
Guérit mon mal et me bichonne !
Car ma doctoresse en personne
Guérit son mâle et me bichonne !
                                         
                                   
Bien ailleurs qu'en son cabinet
Par son corps, je suis enflammé ;
Mon affection alors redouble
Pour jeter en nous un grand trouble.
Sans me fair' perdre connaissance
Elle m'expédie dans les pommes
Pour que selon son ordonnance
J'en croque une en bienheureux homme

Car ma doctoresse en personne
Guérit mon mal et me bichonne !
Car ma doctoresse en personne
Guérit son mâle et me bichonne !


Prés d'elle, j'ai quelques faiblesses
Qui valent un bon coup de fouet
Et cette crampe qui m'opresse
Ne me laisse jamais en paix.
J'ai le besoin de ses massages
Pour calmer mon raidissement :
La thérapie de mains peu sages
Sera mon plus grand remontant.

Car ma doctoresse en personne
Guérit mon mal et me bichonne !
Car ma doctoresse en personne
Guérit son mâle et me bichonne !
                                                  
                                      
En spécialiste de la bande,
Compresse et gaze et pansements,
Elle sait stimuler mess glandes
Et rendre mon corps frissonnant ;
Elle sait de science infuse
De doux remèdes pour soigner
Et si, bien sûr, l'on se transfuse
C'est la cause à son "com-primé"

Car ma doctoresse en personne
Guérit son mâle et me bichonne !
Car ma doctoresse en personne
Guérit son mâle et me bichonne !
© Gérard Salert