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Frotte ton corps contre le mien,
Il sera bouche brûlante.
Mon fascinant, mon turion,
Tu m'habites de ta chaude présence,
Le nid s'éveille effervescence...

Alors, je me lève ouragan,
La tête enfouie dans l'arc des jambes,
Pour apaiser une bête furieuse.
Tu fais en moi crier la sève.
La jaillissante, vivant sans trêve...

Ton odeur m'habite comme un fauve,
Mon nid rêve de meurtrissures.
Mes hanches éveillent d'étranges lueurs,
Mes cuisses s'illuminent à ta joie !

Je suis la soif du lœss sur les doux rivages.
Le tonnerre bridé espérant son orage.
L'attente fascinée du bourgeon sous la sève.
Un corps amoureux, ta bête, la joie de tes mains.
© Brigitte Egger
in Les Mains de l'amour (Ed. Editinter, 1998)