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Bien sûr il y a les yeux
Obliques comme un sourire
Qui savent dire : «  je veux »
Comme une nymphe sait dire

Les pommettes comestibles
Couvertes de peau satin
Offertes comme une cible
Aux fléchettes du matin

Les mèches dans leurs cascades
Ebouriffées comme un loup
La lèvre qu’on escalade
La bouche au carmin jaloux

Mais rien dans tous ces joyaux
N’égale en délicatesse
Tapie à l’aplomb du dos
La belle courbe des fesses

Ma belle au corps désiré
Ton intellect est brillance
Et je ne peux qu’admirer
Ton extrême intelligence

Ton avenir est majeur
Tu deviendras poétesse
Artiste, génie, auteur…
Mais combien j’aime tes fesses

Je suis fan de tous tes mots
Tu promets d’être grandiose
Accomplie à tous propos
J’admire ce que tu oses

Mais je fixe mon regard
Au-delà de ces promesses :
Je reste fasciné par
La poésie de tes fesses

Bien sûr il y a les bras
Dans leur arc-en-ciel de teintes
Pâle crème ou chocolat
Berceaux moelleux des étreintes

Tentatrices extatiques
Les clavicules affables
Et le ventre désertique
Peuplé de dunes de sable

Bien sûr il y a plus bas
Verticalité coquine
La touffe de catalpas
Plantés drus sur la colline

Et d’autres lèvres nous tentent
Humides comme un baiser
Pétales baignés d’attente
Sur un rameau d’oranger

Sous un fruit mûr qui durcit
La grotte que l’on devine
Située à l’endroit précis
Où les cuisses se dessinent

Bien sûr orgueilleusement
Dressant leurs sommets brunis
Qu’on déguste goulûment
Il y a les seins aussi

Mais rien dans ces sucres d’orge
N’égale je le confesse
Ce Mont-Blanc des soutiens-gorge
La masse charnue des fesses
© Georges Friedenkraft
- inédit, 2013