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S'accoler
Se trouver de la nage m^me du sang
La vie qui tremble au sexe à la douceur
La vie qui scintille et chantonne
par huit serpents qui se lacent et déprennent

(...) nos reins esquissent l'acte
et tournent se cherchant pour la jointure

Il n'y a plus qu'ivresse ouverte ;
le corps acquiesce -
Béant de joie il veut son autre forme heureuse
qui le complète et où ils fondent ensemble

Plus de temps, on est depuis toujours à ce printemps
à ce présent dansant de lèvres
On avance, on reflue, on avance, on reflue,
battus du juste mouvement des vagues -

Plus de nom, à l'immémoire de la mort,
un couple se balance et se respire
Il se jongle en lui-même et s'immerge
Dieu de nous dans la copulation des mondes
© Francine Caron
extrait - in Parler la vie
Francine Caron, 15 ans de poésie (Ed. Nard, 1981)