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Quand nos yeux se caressent,
Oh ! je meurs de tendresse !
J'ai trop de coeur pour toi.
J'ai le corps maladroit.

Ne crois pas au complexe
De ma main sur ton sexe.
Les vrilles de mes doigts
S'y momifient d'émoi.

Et si je deviens chèvre
Au doux chaud de ta lèvre,
C'est que mon coeur, tu vois,
Fait bouillir mon sang froid.

Je sens que je t'irrite
A jouir trop, si vite.
Ai-je l'endroit grivois ?
Mon coeur y bat parfois.

Nos yeux ! quelles caresses !
Oh ! je meurs de tendresse.
J'ai le corps maladroit :
J'ai trop de coeur pour toi.
© Cilick
in Érotolalie (Ed. Jean Grassin, 1975)