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En mon sexe et mes jolis seins,
En mon sexe et mes tendres mains,
Seule, je m'habite moi-même.
Mon corps, bien fou celui qui l'aime !

Il est berceau de mes enfants
Et noir tombeau de mes amants,
Car l'enfant participe à l'âme
Et l'amant à ma chair de femme.

Que dans mon sang, l'orgueil de Dieu,
À l'infini, souffle son feu !
Du rut ardent d'une déesse,
Je rugirai sous la caresse.

Au clair lotus de mon esprit,
S'irise mon corps ébloui.
O, béni soit le chant du sese
Quand le plaisir n'est plus réflexe !
© Cilick
in Érotolalie (Ed. Jean Grassin, 1975)