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Du haut de tes vingt ans
Tu contemples le monde
Comme un chien
Regarde un os

Et tu as raison

De la pointe de tes seins
Tu dessines les rêves
Les plus fous

Et tu as raison

De l'ondulement* de tes hanches
Tu ridiculises le balancier
De la vieille horloge

Et tu as raison

Du sourire de tes cratères
Tu laisses couler la lave
Qui dévore les âmes
Des hommes

Et tu as raison

De tes yeux incendie
Tu fixes les hommes
Jusqu'au fond
Du slip

Et tu as raison

Demain il sera trop tard

 

* néologisme destiné à accentuer la sémiologie de mouvement (note de l'auteur)

© Jean-Loup Brochet
in Haïku Coquins (Edilivre, 2015)