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Trois libertins, dotés de verges scandaleuses,
Crachent leur foutre chaud dans tes fesses houleuses.
Ta bouche les ravive : elle aiguise leurs dards,
Et les fait se dresser comme des étendards.
Aussitôt, dessus lui, Sisyphe te bascule ;
Il te perce la motte ; Anachasis t’encule ;
Enfin, non moins heureux où l’Amour l’a placé,
Te titillant les seins, Tiridate est sucé.

Je ne suis point jaloux : baise, fille adorée !
Que par trente pénis ta vulve perforée
Dispense à mon plaisir un étui large et fou ;
Que soit d’un nègre en feu chaque vit qui te fout ;
Que ton cul nonpareil, admirable Christine,
Passe dans ses exploits le cul de Messaline !
Je te ferai déesse, et tiendrai hautement
Qu’au prix du noir trésor qui s’ouvre dans ton flanc,
Les plus purs diamants arrachés à la terre
Ne sont qu’azur stérile et splendeur mensongère.

Note : poème inspiré par Christine Keeler (1942-2017) qui fut danseuse de cabaret. Elle est notamment connue par des photos d'elle prises par Lewis Morley de 1963.
© Gilbert Lely
1977 - cité in Poésies complètes (Tome III, Ed. Mercure de France, 2000)