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Clovis Hugues

Fils de meunier, Clovis Hugues (1851-1907) fait ses études au séminaire de Carpentras mais, loin d'entrer dans les ordres, il s'engage au contraire dans la voie du républicanisme socialiste et anticlérical. Il n'a pas vingt ans quand il publie, le 2 mai 1871 à Marseille, sa Lettre de Marianne aux Républicains.

 

Suite à la publication d'articles favorables à la Commune dans les journaux marseillais, il est condamné en 1871 à trois ans d'emprisonnement, séjour qu'il met à profit pour écrire de nombreux poèmes. En 1877, pour avoir tué en duel un polémiste qui avait insulté son épouse au lendemain de son mariage civil, Clovis Hugues acquiert une certaine notoriété dans les milieux socialistes, qui le présentent aux élections. Élu député à Marseille en 1881, il sera réélu en 1885.

 

Puis, brouillé avec les socialistes marseillais, il monte à Paris. En 1893, il y devint député comme socialiste indépendant (il conservera son siège quasiment jusqu'à sa mort). Il devient vite une figure de la poésie montmartroise, il est remarqué par Victor Hugo et rencontre Jean Renoir avec qui il se lie d'amitié.

 

Son œuvre, très diverse, va de l'inspiration romantique au comique et au drame, en passant par la chanson sociale. Il publia également de nombreux écrits en langue d'Oc et quelques poésies en italien, ainsi que des ouvrages politiques, dont Le Temps des Cerises.

 

Son Ode au vagin est un long poème écrit le 10 août 1906 et qui fut édité en 1933 par Maurice Duflo. Nous en donnons à lire quelques extraits.

Ses textes

Ode au vagin