Partager |
Aimons, foutons, ce sont plaisirs
Qu'il ne faut pas que l'on sépare ;
La jouissance et les désirs
Sont ce que l'ame a de plus rare.
D'un Vit, d'un Con, et de deux coeurs,
Naît un accord plein de douceurs,
Que les dévots blâment sans cause.
Amarillis, pensez y bien :
Aimer sans foutre est peu de chose,
Foutre sans aimer ce n'est rien.
- 1650 - 
cité in Théophile De Viau et les Libertins, de Louis Perceau (Ed. Au cabinet du livre, 1935)

 

Note : Ce texte apparaît également dans l'Arétin français de Félix Nogaret, avec la mention suivante : "on nous a communiqué cette petite pièce, que nous n'avons vue imprimée nulle part." Les oeuvres libertines imprimées de La Fontaine n'en portent effectivement pas trace. Nous nous fions donc à Louis Perceau pour cette paternité.