Partager |

Mellin Saint-Gelais

Octavien De Saint-Gelais, le futur évêque d'Angoulême, n'avait que 19 ans lorsque le jeune Mellin (1491 - 1558) naît. Les historiens ne peuvent assurer avec certitude s'il s'agit d'un fils bâtard ou d'un neveu de notre évêque ; son père naturel pourrait aussi être Jean de Saint-Gelais, marquis de Montlieu. Son prénom lui vient d'une mauvaise graphie de Merlin.

 

Mellin grandit à Angoulême, puis à Cognac à la petite cour de Louise de Savoie où  il apprend les armes et l'équitation, le chant et la musique, la théologie et les  mathématiques. En 1509 il part pour l'Italie, où il y fait un long séjour de dix années et revient en France rapportant un nouveau genre de poésie : le sonnet. C'est lui qui en effet écrit le premier sonnait français en 1518. Musicien il  accompagne lui-même ses vers sur son luth.

 

À Paris, il se lie d'amitié avec Clément Marot avec qui il partage bientôt le rôle de poète officiel à la cour de François Ier. Très cultivé, réputé comme médecin et astrologue, il se révèle également l'indispensable organisateur des amusements de cette cour devenant en quelque sorte surintendant des fêtes, charge qu'il continua d'exercer sous Henri II, sa réputation en matière de gaillardise n'étant  plus à faire... Il sera l'ami, et peut-être l'amant, de Rabelais.

 

Alors qu'en 1549 parait la Défense et illustration de la Langue française de Du Bellay, Mellin de Saint Gelais tente de réagir et devient l'adversaire de Ronsard et de Du Bellay ; il pousse l'irrévérence jusqu'à tenter de dévaloriser les Odes de Ronsard devant Henri II, en les prononçant de façon ridicule, jusqu'au  moment où la sœur du roi, Marguerite de Valois, se saisi du livre et lit les Odes elle-même.Melin de Saint-Gelais et le chef de file de la Pléïade finiront par se réconcilier quelques années plus tard.

 

 " Les saints ont fait l’amour ensemble
Nous ne saurions mieux faire ce me semble "
(in Louange de l'Amour - 1554)

Ses textes

D'un amoureux et de sa dame
Folie de l'amant jouissant
Sur la dispute des vits par quatre dames
Un jour que madame...