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5. L'art de branler et sucer

Louis Protat
La Lebrun :

- J’ai longtemps exercé, mais j’ai vu rarement
Une putain sachant branler parfaitement.
As-tu là dessus une étude profonde ;
Et te sens-tu de force à contenter le monde ?

Flora :

- Je l’espère et pourtant si j’ai reçu du ciel
Ce talent admirable et providentiel,
(Car on peut devenir une bonne fouteuse,
Mais on ne devient pas, il faut naître branleuse),
Toutefois la pratique et l’art et le travail
M’ont nécessairement appris plus d’un détail,
Dont je sais à propos faire un très bel usage,
Selon l’individu, surtout selon son âge.
Mais, pour faire jouir, j’ai d’ailleurs un moyen
Qui, jusqu’à ce jour m’a réussi très bien.
Du vit dans mes deux mains je fais rouler la tête
Vite et fort, par instant tout à fait je m’arrête ;
Quand la pine se gonfle, et que le foutre est prêt
En pressant le canal, j’en modère le jet,
Je bouche quelquefois tout à fait la soupape,
Et par petits filets seulement il s’échappe.
Et ce manège-là plusieurs fois répété
Au suprême degré porte la volupté.

La Lebrun :

- Au moyen de la langue as-tu parfois d’un chibre,       
Sans le secours des mains fait raidir chaque fibre ;
Et rien qu’en pompant l’extrémité du gland
Fait jaillir de son tronc un foutre ruisselant ?

Flora :

- J’ai souvent à ce jeu prêté mon ministère.
J’en connais les secrets, les ruses, les mystères.
Cependant en suçant il est bon que la main
Joue autour des roustons un air de clavecin ;
Et lorsque du plaisir est arrivé le terme,
Dans ma bouche très bien je sais conserver tout le sperme.
in Examen subi par Mlle Flora, à l'effet d'obtenir son diplôme de putain... (1846)