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Fernand Fleuret

Personnage fantaisiste né un 1er avril, Fernand Fleuret (1883-1945) a vécu son enfance en Normandie et son adolescence chez les Jésuites, à Jersey, où il fut un élève indiscipliné. C'est à Paris qu'il fait ses débuts, dans le journalisme. Il est vite introduit dans le milieu littéraire et artistique, alors en pleine effervescence. Il se lie d'amitié avec Louis Perceau et Guillaume Apollinaire, et fréquente de nombreux autres artistes : Max Jacob, Jean Cocteau...

 

Sa santé, ébranlée par une vie trop peu sage, l'envoie finalement dans le midi, où il se marie avec Gabrielle Réval, écrivain féministe, co-fondatrice du prix Fémina, de treize ans plus âgée que lui. Mais le mariage ne dure pas, Fernand préférant la bohème à une existence rangée, les amours d'un soir à la fidélité conjugale.Ses dix dernières années seront assombries par des délires, des hallucinations et autres troubles mentaux. Il meurt fou en juin 1945.

 

Son oeuvre fait une large part aux poèmes érotiques de la Renaissance, dénichés dans l'Enfer de la Bibliothèque Nationale, qu'il pastiche avec talent sous des pseudonymes mystificateurs. C'est Remy de Gourmont qui lui aurait communiqué son goût pour la recherche d'écrits oubliés. Un de ses recueils de poèmes érotiques, Le Carquois du Sieur Louvigné du Dézert Rouennois (1912) est une supercherie rédigée en vieux français, qu'il présenta comme l'oeuvre retrouvée d'un certain Annibal Louvigné du Dézert, mort en 1650. Dans le genre érotique, on citera aussi les recueils : Les derniers plaisirs (1924), Histoire de la bienheureuse Raton, fille de joie (1926) et La ripopée du sieur Ignotus (1934). On notera qu'il a, par ailleurs, publié une étude intitulée Procès de sodomie, sur les procès contre les homosexuels au Moyen-Âge.

 


Ses textes

La Chambre de torture
Métamorphose d'un amant en instrument de musique
Passy-Bourse
Sonnet pour un petit conin
Sonnet pour une belle nonnain