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Jean Richepin

Jean Richepin (1849-1926) fut romancier, auteur de pièces de théâtre, conteur et poète.
 
Fils d'un médecin militaire, il est né en Algérie et eut une enfance marquées par les voyages. Après de brillantes études de lettres, il s'entiche des idées révolutionnaires de La Commune de Paris et mène pendant quatre ans une vie d'aventure et de liberté : il rencontre en Bourgogne une caravane de bohémiens avec qui il fera route vers l'Italie et sera, successivement, journaliste, professeur, matelot et docker.

 

De retour à Paris, il devient vite, par ses excentricités et un fort caractère, une célébrité et collabore à l'Album Zutique où l'on trouve aussi Verlaine, Rimbaud, Cros... Il fonde le groupe des Vivants, avec son  grand ami Raoul Ponchon, pour lutter contre les conventions et célébrer l'instinct, la liberté et l'anarchie. Ses inspirateurs sont Pétrus Borel, Baudelaire et Jules Vallés.

 

La Chanson des Gueux (1876) déchaîne les foudres de la justice : il est condamné pour outrage aux bonnes mœurs et à la morale publique. Cette Chanson, qui évoque en vers argotiques l'existence des oubliés de la société, fut à l'origine de la création du cabaret Le Chat Noir où de nombreux poètes et chansonniers feront leurs débuts.

 

L'Artiste en révolte contre la morale bourgeoise et chrétienne confirme sa vocation en 1877 avec le receuil Les Caresses, exaltant la sensualité et l'érotisme, et en 1884 celui intitulé Les blasphèmes. Infatigable voyageur, il parcourt le monde et ne cesse d'écrire sur les ouvriers, les vagabonds, les Tziganes, les marginaux...

 

Cependant, son entrée à l'Académie française en 1909 fait progressivement de lui un révolté inoffensif, républicain de gauche aux relents nationalistes…

 

 

"L'amour que je sens, l'amour qui me cuit,
Ce n'est pas l'amour chaste et platonique,
Sorbet à la neige avec un biscuit ;
C'est l'amour de chair, c'est un plat tonique."
(Déclaration)

Ses textes

Bien avant... Depuis lors...
Dans les fleurs
Insatiablement
J'ai rencontré le coucou...
Le galant jardinier
Le violon
Pourquoi donc t'habiller...
Puisqu'à mon fauve amour...
Repas champêtre
Tu dors ?
À corps perdu