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Version 1 :

 

Mais dans le cloître solitaire
Où nous sommes ensevelis,
Nous ne connaissons sur la terre
Que soutanes et que surplis...
Un poète est donc insensible ?
Pour lui l'amour n'a point d'appas ?
Non, voyez-vous, c'est impossible !
Oh ! ne vous imaginez pas
Que, dans le cloître solitaire
Où nous sommes ensevelis,
Nous n'aspirions plus sur la terre
Qu'aux soutanes et aux surplis !

*

 

Version 2 :

 

Comment relégué loin du monde,
Privé de l'air des champs des bois
Dans la tristesse qui m'inonde
Faire entendre une douce voix.
Vous m'avez dit "Chantez des fêtes
Où les fleurs et les diamants
S'enlacent sur de blondes têtes
Chantez le bonheur des amants."
Mais dans le cloître solitaire
Où nous sommes ensevelis,
Nous ne connaissons sur la terre
Que soutanes et que surplis...

Version 1 : cité in revue Poésie française (30 juin 1958).

Version 2 : cité in Maupassant le Bel-Ami (Armand Lanoux - 1967)